Situation de nos citoyens :

Les citoyens d’Aït Abdelmoumène s’en prennent à leur maire «défaillant».
« Ils lui reprochent son «absence sur le terrain»

A l’instar de toutes les communes de Kabylie, celle de Tizi N’Tléta, plus particulièrement le village Ait Abdelmoumène, est resté durant presque une semaine coupée du monde. Ni eau, ni électricité, ni gaz butane et des routes coupées, depuis samedi passé. Le manque de moyens dont dispose la commune pour sortir de son enclavement a fait que les habitants restent durant plusieurs jours dans le total dénuement. Situation qui a exaspéré les citoyens qui ont décidé d’aller « prendre en otage le maire », afin « que les autorités soient obligés de mettre à leur disposition le matériel nécessaire au déneigement ». Ces citoyens dénoncent le fait que les services de la commune se sont contentés de dégager les routes menant à un village voisin pour les festivités du Mouloud. La colère est montée d’un cran, lorsque les citoyens ont remarqué que le premier magistrat de la commune est resté de marbre devant cette situation périlleuse. « Seul un jeune de la région est sur le terrain avec son engin », témoignent les villageois.
Ces derniers ont opté, comme dernière tentative, de forcer le maire « à assumer ses responsabilités ». Dés lors, un groupe de jeunes s’est rendu chez lui pour le forcer à sortir et de trouver une issue au problème. Selon d’autres témoignages, le maire « ne sortait que pour faire ses courses », contrairement aux autres communes limitrophes, « dont les responsables avaient pris en main la situation ».
« Plusieurs malades ont été contraints de rester chez eux, d’autres ont été transportés par des privés », ajoute-t-on encore. « Même pour les accouchements, on a eu du mal à déplacer les parturientes », regrette un jeune rencontré sur les lieux. Selon d’autres informations, même les services de la daïra « n’arrivent toujours pas à avoir le maire », qui est, selon les dires des villageois « décidemment, complètement déconnecté de la situation ».
Arezki G. du Journal LadépêchedeKabylie du 8 fevrier 2012

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